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Le terme MAI regroupe plusieurs maladies non transmissibles qui provoquent des poussées inflammatoires, des douleurs articulaires, et des fièvres importantes. Une pratique physique inadaptée est un facteur de déclenchement d’une poussée de la maladie. Et pourtant, une activité physique régulière peut, comme pour tout un chacun, être l’un des facteurs prépondérants d’amélioration de la santé et pour les malades un moyen d’avoir une meilleure maîtrise de leur maladie.
Qu’est-ce une maladie auto-inflammatoire (MAI) ?
Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont caractérisées par une réaction excessive du système immunitaire à l’encontre de substances ou de tissus qui sont présents dans l’organisme.
Cette réaction excessive peut être déclenchée par des facteurs interprétés à tort par le système immunitaire comme un signal de danger. Or l’Activité Physique et Sportive (APS) pratiquée sans précautions, peut être un tel facteur déclenchant. Ce qui explique que beaucoup de patients porteurs d’une MAI évitent l’APS. Néanmoins de nombreuses études médicales ont montré qu’une pratique régulière et contrôlée, permet de diminuer le nombre de poussées de la maladie et d’améliorer l’état de santé global des patients avec une MAI.
L’activité sportive pour les personnes avec une MAI
L’objectif est de permettre au patient de développer ses mécanismes internes anti-inflammatoires grâce à l’Activité Physique (AP). Pour y parvenir, elle devra être de préférence régulière (idéalement 2 à 3 séances par semaine), d’intensité modérée, avec une interdiction du travail en anaérobie alactique et une limitation du travail sur la filière anaérobie lactique.
Aucune APS n’est à exclure de prime abord. Toutefois, faire du sport avec une maladie inflammatoire sans déclencher les mécanismes de la maladie est donc un subtil équilibre entre les effets pro-inflammatoires et anti-inflammatoires de l’AP.
Alors comment aider dans les situations classiques ?
Le but pour le patient est d’augmenter progressivement ses capacités aérobies. Comme dans un entraînement classique, le travail sportif combine donc un entraînement de puissance et d’endurance, mais en gardant des intensités et durées moindres que chez un sportif sans maladie auto-inflammatoire.
Des voies énergétiques interférant avec les mécanismes de la maladie
Le stress oxydatif et les microtraumatismes mus-culaires générés par l’AP sont responsables du déclen-chement de phénomènes inflammatoires. Bien que normaux, ils sont sur-interprétés chez les patients atteints de MAI.
Néanmoins, ces effets pro-inflammatoires à court terme sont contrecarrés par le déclenchement de mécanismes de régulation interne qui eux ont une activité anti-inflammatoire puissante et rapide.
Des capacités énergétiques altérées.
Les patients avec une MAI ont des capacités énergétiques fortement altérées par rapport à la population générale, leur capacité aérobie maximale est diminuée et leur réserve aérobie est faible. Il en résulte une capacité physique globale diminuée.
Pour une personne avec une MAI, le risque de déclencher une poussée inflammatoire est très important au-delà de cette limite. Aussi est il préconisé de faire effectuer les exercices d’intensité moyenne à haute sans dépasser 70% FC Max Théorique. Pour une activité d’intensité moyenne, privilégier une récupération active et une récupération passive dans le cas d’activité d’intensité haute.
Réduire la durée des exercices d’intensité haute, dans la mêmes proportions que pour la FCMax, sans pour autant réduire les temps de récupération.
Par définition les exercices de force ou de vitesse nécessitent l’utilisation de toutes les filières énergétiques.
Jamais sans réadaptation préalable des capacités aérobies.
Parfois la maladie peut se manifester par des poussées inflammatoires articulaires. Même si dans les MAI ces poussées ne durent habituellement pas très longtemps (moins d’une dizaine de jours) il est conseillé de poursuivre l’APS pendant la phase inflammatoire (hors fièvre), tout en protégeant l’articulation atteinte. Pendant ces phases douloureuses, des règles supplémentaires s’appliquent.
Il faudra privilégier les exercices isométriques et en proprioception.
Travail en décharge sur les articulations inflammatoires en privilégiant les articulations en position de repos
Privilégier les exercices aérobies de faible intensité (entre 6 et 7 MET*)
L’AP devra être indolore
Augmenter le Bien Etre et le Plaisir de pouvoir pratiquer sans souffrance sur le long terme. La variété et la diversité des pratiques renforçant la motivation.
Donner du sens à son investissement corporel. Etablir un dialogue de réussite entre élève et enseignant. Mieux connaître son corps, apprivoiser la maladie, et ainsi éprouver sa réflexivité et sa capacité d’adaptation.